La digitalisation de la société a impacté tous les services publics ou privés. Cette digitalisation s’est considérablement accélérée avec la pandémie Covid-19 et cela n’a pas été sans conséquence pour les personnes les plus fragiles, les plus isolées n’ayant pas accès aux nouvelles technologies. Les gestes du quotidien comme réaliser ses opérations bancaires, prendre rendez-vous chez le médecin, acheter un billet de train, postuler à une offre d’emploi en ligne, payer avec son téléphone peuvent paraître comme le parcours du combattant pour une personne n’ayant pas accès à internet ou au matériel nécessaire… L’exclusion numérique est réelle et engendre des inégalités, mais ce n’est pas une fatalité. Il est possible d’améliorer l’accès au numérique pour toutes et pour tous, notamment dans le secteur de l’habitat social.
L’exclusion numérique et l’essor des inégalités dans le secteur de l’habitat social
L’illectronisme touche principalement les personnes défavorisées que ce soit sur le plan socio-économique ou au niveau culturel. Cet illectronisme engendre une fracture numérique considérable et des exclusions pour ces personnes.
En 2019, près de 20% des ménages belges n’avaient pas de connexion internet à domicile et près de 13% n’avaient jamais utilisé un ordinateur*. Comment ces populations exclues peuvent faire pour payer une facture d’électricité en ligne ou prendre rendez-vous chez le médecin ?
L’exclusion numérique provoque ainsi un essor des inégalités et le secteur de l’habitat social en est un des principaux concerné. Ce secteur d’intérêt public doit s’approprier les nouveaux usages et ainsi faire évoluer ses services en ce sens, mais pourtant, certains locataires sociaux font partie de ces personnes exclues. Les outils numériques deviennent un levier clé pour renforcer le lien entre bailleurs et locataires au détriment des personnes exclues.
Il est donc important, voire nécessaire, de trouver des solutions d’inclusion pour ces populations les plus fragiles que ce soit en matière d’équipement, de formation, ou d’accès tout simplement. Et c’est aux bailleurs sociaux de travailler sur cette approche d’inclusion numérique.
Améliorer l’accès au numérique pour tous, les usages des bailleurs sociaux
Nous l’avons dit, l’accès à la technologie est devenu essentiel pour la participation à la vie moderne. Les bailleurs sociaux jouent un rôle important dans l’amélioration de l’accès au numérique pour tous, en particulier pour les individus et les familles à faibles revenus. Cette initiative d’amélioration de l’accès au numérique vise à réduire la fracture numérique et à créer une société plus équitable.
Les bailleurs sociaux peuvent jouer un rôle fondamental : ils peuvent notamment mettre en place des programmes de sensibilisation et d’éducation pour les locataires sur les avantages et les utilisations pratiques de la technologique comme avec par exemple, la mise en place d’ateliers sur la navigation sur internet, l’utilisation d’application mobile, la communication en ligne etc.
Il est également possible de prévoir des « espaces numériques communs » dans les résidences sociales avec, par exemple, des salles entièrement équipées d’ordinateurs, de bornes, et de connexion internet à haut débit. Cela permettrait à tous les locataires sociaux de pouvoir rechercher des emplois en ligne par exemple, d’accéder aux services du gouvernement, d’élargir leurs compétences numériques, de prendre leurs rendez-vous en ligne etc., et cela réduirait la fracture numérique.
Les bailleurs sociaux ont un grand rôle à jouer également en mettant en place des collaborations avec des partenaires locaux pour proposer des formations à la recherche d’emploi, à la gestion financière ou encore à la création de curriculum vitae numériques par exemple.
L’amélioration de l’accès au numérique par les bailleurs sociaux est ainsi un pas vers la réduction des inégalités et la promotion de l’inclusion sociale. Cela permettrait aux individus de bénéficier des avantages de la technologie moderne et de participer pleinement à la vie numérique.
Les enjeux d’une solution digitale pour la relation locataire
La mise en place d’une solution digitale pour la gestion de la relation locataire présente des enjeux majeurs dans le secteur de l’habitat social. Cette approche offre une efficacité accrue et une meilleure expérience pour les locataires mais nécessite une mise en œuvre qui peut parfois être minutieuse pour garantir son succès.
L’enjeu principal d’une telle solution : la simplification des interactions entre locataires et gestionnaires. Une plateforme digitale permet aux locataires de payer leur loyer en ligne, de soumettre des demandes de maintenance, de recevoir des informations importantes de manière simple et rapide. Mais, face à la diversité des solutions qu’il existe il est important que cette solution soit intuitive et accessible à tous, évitant ainsi de creuser à nouveau la fracture numérique. L’accessibilité peut se traduire justement par la mise en place d’espace numérique commun avec des bornes comme évoqué plus haut.
La sécurité des données est également un autre défi à prendre en compte dans la digitalisation de cette relation. Les informations personnelles et financières des locataires doivent être protégées de manière rigoureuse pour éviter toute violation de la vie privée.
Attention toutefois, la communication humaine ne doit pas être sacrifiée au profit de la technologie. Il est essentiel de maintenir un équilibre en offrant des canaux de communication directs pour les problèmes complexes ou les préoccupations particulières afin que le locataire ne se sente pas délaissé.
Chez Ordiges, MyDigiFlat est la solution de la gestion de la relation locataire : développée via un projet de co-innovation avec nos clients, elle permet d’optimiser la relation entre les organismes de logement social et leurs locataires en front comme en back office.
Si vous souhaitez en savoir plus sur notre solution, contactez-nous pour prendre rendez-vous avec un de nos experts.
*Conférence des ainées de l’ACRF-Femmes en milieu rural