Introduction

 

Les organisations évoluent dans un environnement toujours plus compétitif et en perpétuel changement. C’est pourquoi, se différencier par l’innovation devient pour elles une réelle nécessité, voire une condition indispensable à leur survie. Tout au long de ce processus, la collaboration entre parties prenantes, tant internes qu’externes, est à privilégier puisqu’elle permet le déploiement d’une dynamique créative importante au sein de laquelle la place de l’acheteur est fondamentale.

 

L’innovation ouverte ou “open-innovation” : quésaco ?

 

Le terme d’open-innovation apparaît au début des années 2000 dans un article de Henry Chesbrough qui la définit comme suit : « L’innovation ouverte est l’utilisation de flux de connaissances sortants et entrants, pour accélérer à la fois l’innovation interne et le marché des usages externes de l’innovation (…) »

Pour le dire autrement, les portes de l’organisation ne restent plus totalement closes lorsqu’il s’agit d’innover. En effet, les maîtres-mots qui animent ce processus sont le partage et la collaboration. L’entreprise se tourne vers son environnement externe à la recherche d’interlocuteurs variés et qualifiés, dans le but de mettre en place une réflexion commune guidée par leurs intérêts respectifs.

 

Les achats au coeur de ce processus de co-innovation

 

Dans ce contexte d’entreprise et d’innovation ouvertes, le rôle que joue la fonction achats est majeur. En effet, c’est à elle qu’il revient de cibler les bons partenaires, c’est-à-dire ceux qui apporteront une valeur à l’entreprise et un apport certain en termes d’innovation. 

Ainsi, le métier d’acheteur tend à évoluer vers des pratiques plus collaboratives qu’autrefois. Longtemps assimilé à un costkiller dont la mission était de réduire au maximum les coûts, l’acheteur favorise désormais des collaborations win-win en plus de se tourner vers des offres synonymes de valeur ajoutée pour son entreprise. 

C’est ce qu’illustre Laurent Laffite (Technical Manager chez Procemo, un cabinet de conseil spécialiste des achats en entreprises) dans une interview accordée à Décision-Achats : “Chez PSA que nous avons accompagné il y a quelques années, le système start-and-stop a été une innovation résultante d’une relation partenariale étroite avec l’industrie Valeo qui en est le créateur. Les Achats au sein du célèbre constructeur automobile PSA ont joué un rôle central dans cette acquisition”.

Ces partenariats sont ainsi stratégiques et mutuellement bénéfiques, l’objectif étant que le prestataire dispose d’une vitrine pour mettre en avant cette co-innovation, et que l’entreprise cliente jouisse, quant à elle, d’une exclusivité adaptée à ses besoins.

Finie donc l’époque où le fournisseur se contentait de satisfaire le cahier des charges élaboré par l’acheteur, pour la simple et bonne raison que cela ne suffit plus dans le contexte actuel. À présent, cette relation se doit d’évoluer en une relation partenariale et engageante pour chacune des deux parties.

 

La révolution digitale au service de la fonction achats et de ses prestataires

 

Les nouvelles technologies, la digitalisation des processus, et l’arrivée du Cloud ont conduit de nombreuses entreprises à se tourner vers des solutions plus ouvertes. 

Grâce à l’ouverture des systèmes d’information, les échanges entre les partenaires sont facilités. La collaboration entre ces différents acteurs est, quant à elle, plus transparente dans la mesure où chacun d’eux bénéficie d’une large vue sur l’ensemble des activités en cours.

Par exemple, certains outils de gestion de projet permettent à l’entreprise cliente d’assurer le suivi d’un produit en cours d’élaboration chez son prestataire. Des outils de gestion des stocks permettent quant à eux de gérer le flux d’approvisionnement.

Ces outils collaboratifs offrent un gain de temps considérable dans la réalisation de certaines tâches grâce notamment à la mutualisation et au partage rapide des documents (ex. les devis) et des informations clés. D’autres, comme les logiciels de messagerie permettent, quant à eux, une communication instantanée et plus transparente… un plus dans un contexte d’open innovation.

 

Conclusion

 

L’innovation ouverte permet ainsi à une organisation de chercher des idées et des compétences en dehors de ses murs pour innover de façon plus optimale. Dans ce contexte, les achats interviennent en première ligne. 

Cette ouverture vers l’externe répond parfaitement aux enjeux actuels de compétition accrue et de course effrénée à l’innovation de par la mise en commun des compétences et connaissances de chacun des acteurs impliqués dans le processus.

En les intégrant à sa stratégie et en les associant au succès de certains produits et/ ou services qui sont le fruit de leur labeur, l’entreprise ne collabore plus avec de simples prestataires mais avec de véritables partenaires, de quoi renforcer sa position face à la concurrence.

 

Le saviez-vous? 

 

Bien que l’innovation soit une référence au sein du secteur privé, le secteur public traîne davantage la patte. Ainsi, des articles de loi et des outils destinés aux acheteurs publics ont été mis en place de sorte à pousser l’intégration de l’achat innovant au sein de la commande publique. 

Chez Ordiges, nos solutions de gestion des achats privés et des marchés publics sont collaboratives. De quoi favoriser un processus d’open-innovation pouvant déboucher sur un achat innovant.

 

Sources : Décision-Achats ; The Conversation ; Change the work ; JDN ; Flexjob

 

Article rédigé par Maud Polomé, stagiaire Assistante Marketing & Communication