Depuis quelques années, les données ouvertes sont partout, en plus d’être accessible à tout le monde, et à n’importe quel moment. Ainsi, l’utilisation des données évolue depuis le début d’internet. Bien que les Etats-Unis et le Canada soient précurseurs de son utilisation, l’Open data fait désormais partie du quotidien des politiques publiques : gouvernements, collectivités locales, organismes publics…  Selon, le classement de l’Open Data Index, qui recense l’ouverture des données publiques dans 120 pays, la Belgique est classé 22ème avec un score de 56%. Cependant, même si score reste mitigé en comparaison de la France (positionnée à la 4ème place pour un score de 80%), la Belgique ne cesse d’évoluer sur les questions d’Open data pour les marchés publics.

 

Qu’est-ce que l’Open Data concrètement ?

 

Traduit littéralement par « donnée ouverte », l’Open data désigne le fait de publier des données en ligne sous licence ouverte, afin que tout le monde puisse avoir accès à ces données numériques. En effet, la base de l’Open data répond à une philosophie de partage avec le plus grand nombre. Ces données sont diffusées par des services publics, des associations ou bien encore des entreprises privées.

Cependant, une donnée brute correspond à une donnée ouverte si elle est complète, primaire, opportune, accessible, exploitable, non discriminatoire, non propriétaire, libre de droits, permanente et gratuite.

Trois grands principes découlent des données ouvertes numériques :

  • Accessible et disponible: elles doivent être accessibles librement, et disponible sur internet.
  • Redistribution et réutilisation: elles peuvent s’associer à d’autres données. Les données peuvent s’échanger et faire l’objet d’une œuvre commune.
  • Participation universelle : n’importe qui peut avoir accès à ces données, sans discrimination.

De plus, au niveau légal en plus de la licence et de ces trois grands principes, il est obligatoire de protéger les informations sensibles, comme les données des personnes, de préserver les droits des propriétaires des données, et de promouvoir une utilisation appropriée des données. C’est pourquoi l’Open Data est compatible avec la GDPR. Nous vous invitons à lire notre article : Les impacts du GDPR sur le métier d’acheteur pour en savoir plus.

 

Une utilité à quel niveau ?

 

L’Open Data est utile à plusieurs niveaux. D’une part, de par sa fonctionnalité, le secteur public doit être le plus transparent possible avec les citoyens. Il se doit d’indiquer à la population à quoi sont consacrés les impôts, c’est-à-dire plus largement où va l’argent public. À cela s’ajoute, l’accès à la connaissance partout dans le monde.

De manière plus précise, pour les marchés publics, l’utilité est encore plus importante. Tout d’abord au niveau financier, car si une organisation publique à une application « Open data », celle-ci organise ses échanges d’informations différemment, ainsi un effet positif apparaît, et permet d’accroître les résultats financiers. De plus, la qualité des données va être améliorée puisqu’avant d’être publiques, des feedbacks seront mis en place pour que la donnée soit la meilleure possible.  En partageant ces données à l’extérieur, une organisation va davantage collaborer avec d’autres partenaires. Cela va plus loin, car si le nombre des données publiques augmente selon les normes, d’autres acteurs publics peuvent les réutiliser, mettant en avant l’interopérabilité des pouvoirs publics.

 

Quid de la Belgique ?

 

Selon l’Open Data Monitor, la Belgique n’est effectivement pas le pays le plus avancé en open licence (10% seulement contre 58% aux Pays-Bas). L’open licence désigne des jeux de datas (datasets) qui peuvent être distribués, partagés ou réutilisés via une licence. Concernant, le critère « Disponibilité », la Belgique propose 37% de sets de datas non cassés et qui contiennent des informations de contact contre 89% par rapport à la France.

Néanmoins, à la suite de la directive PSI adopté par l’Europe, ainsi que la réforme visant à favoriser l’émergence d’un marché européen des informations du secteur public, la Belgique a ainsi transposé ces directives à son territoire. Cela a permis de créer une stratégie fédérale d’Open Data.

Ainsi, plusieurs actions ont été mises en place :

  • Les organisations doivent s’assurer d’obtenir le droit nécessaire pour publier les données recueillies pour réaliser un produit ou un service. Afin que celles-ci puissent être réutilisables selon les normes. Cela vaut aussi bien dans la création d’un nouveau marché que dans la gestion des contrats.
  • Chaque service public doit également désigner un responsable de l’Open Data, qui est chargé de construire une stratégie « Open Data » pour le service public concerné. Il sert également de point de contact avec la Taskforce (protocole de coopération pour la mise en œuvre de la stratégie fédérale).

Pour en savoir plus sur la digitalisation en Belgique, consultez notre article sur la thématique : Le numérique et la digitalisation en Belgique.

 

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Sources : Futura-sciences, data.namur.be, data.gov.be, opendatamointor.eu, digitalbelgiuem.be, data.europe.eu, eur-lex.europa.euglobal open data index,

Article rédigé par Noëmie Schmit, Marketing & Communication Officer